Des nouvelles de la grammaire scolaire
Publié le 23 août 2018
Programmes : « Je ne pense pas que la grammaire soit négociable »
Fin du prédicat, retour du passé simple, des accents circonflexes… Souâd Ayada, présidente du Conseil supérieur des programmes, répond aux « pédagogistes ».
Propos recueillis par Émilie Trevert
Publié le 30/06/2018 à 10:33 | Le Point.fr
En rencontrant Souâd Ayada, au mois de janvier […], on avait compris son peu d’intérêt pour les notions jargonneuses tel le prédicat. Au grand soulagement de nombreux élèves et professeurs, la présidente du CSP vient de mettre fin à ce concept de linguistique largement incompris. Dans la ligne de Jean-Michel Blanquer – à qui elle vient de remettre son « projet d’ajustement et de clarification des programmes de français, de mathématiques et de l’enseignement moral et civique » –, l’inspectrice générale de l’Éducation nationale souhaite un retour au « bon sens ». Concrètement, à la rentrée prochaine, les élèves apprendront de nouveau le passé simple à toutes les personnes, redécouvriront les « leçons de grammaire » et continueront à mettre des « chapeaux » (accents circonflexes) sur les « i » et les « u ».
Souâd Ayada, qui tient à préciser que ces ajustements ne sont pas de nouveaux programmes, nous explique l’esprit de ses propositions et nous confie ses craintes concernant l’appauvrissement de la langue. Au passage, elle règle ses comptes avec son prédécesseur Michel Lussault et avec les « pédagogistes » qui l’accusent de vouloir « détricoter » la refondation de l’école.
Le Point : Vous avez été missionnée pour clarifier et préciser les programmes de 2015, écrits sous Najat Vallaud-Belkacem. Les formules absconses ne manquaient pas : « verbalisation des inférences », « réalisation s langagière s », « techniques multimodales », « enchaînement interphrastique »…
Souâd Ayada : Ne me demandez pas ce que cela veut dire ! Bien que difficilement compréhensibles, ces formulations étaient dans les programmes de français. Les professeursont dû les survoler sans comprendre leur sens à la première lecture. Sans parler de formules qui n’ont pas leur place, à mes yeux, dans des programmes scolaires de l’enseignement primaire : « posture d’auteur », « édition » des productions d’écrits…
Sans parler du fameux « prédicat », que vous avez décidé de supprimer pour revenir aux COD, COI…
Revenons sur le prédicat. C’est une notion qui vient de la logique, cette discipline qui analyse la langue et les raisonnements. Le prédicat, c’est une qualité attribuée à un sujet à l’aide d’une copule (le verbe être). Exemple : le ciel est bleu. Le sujet est « ciel », la copule « est », le prédicat « bleu ». Dès la logique d’Aristote, on a un lien très net entre la logique et la grammaire, jusqu’à la logique de Port-Royal, au XVIIe, où la notion de prédicat est présente.
Cette notion se retrouve dans la linguistique contemporaine, où elle possède plusieurs sens. Ce n’est pas le prédicat qui pose problème, la question est de savoir si une notion aussi complexe et technique a sa place dans une grammaire scolaire. Ni les élèves ni leurs professeurs n’ont à entrer dans ces subtilités linguistiques ; les élèves apprennent la grammaire pour bien écrire, bien parler et bien utiliser la langue. Ce ne sont pas des « observateurs » de la langue, contrairement à ce que laissent croire les programmes actuels. Ce sont des « usagers » de la langue, non des linguistes ! Tout comme les professeurs des écoles ne sont pas des théoriciens de la langue… Nous sommes revenus à une grammaire de phrase « classique » – au sens de ce qui doit s’enseigner dans les classes.
On ose reparler de grammaire – avant, on enseignait « l’observation réfléchie de la langue » –, même de « leçons de grammaire ».
Le prédicat n’était qu’un symptôme, celui de la confusion de la linguistique et de la grammaire. Nous avons souhaité parler simplement de « grammaire » et restituer au mot son sens : la grammaire n’est pas l’observation réfléchie de la langue, mais sa structure même.
Votre prédécesseur, le géographe Michel Lussault, tenait à cette notion de prédicat et n’a jamais cédé malgré la polémique.
Mon prédécesseur estimait qu’il fallait introduire dans l’enseignement ce qui relève de la recherche, des innovations qui, même dans l’enseignement supérieur, ne font pas l’unanimité. Moi, je crois que l’enseignement scolaire doit rester scolaire.
Nous n’avons pas la même conception de la grammaire. Pour mon prédécesseur, la grammaire, c’est quelque chose de négociable. Je ne pense pas que la grammaire soit négociable. La langue, c’est ce qui préexiste aux individus, c’est ce qui les structure. Il faut maîtriser la grammaire pour se sentir libre dans l’usage de la langue. C’est irresponsable de dire aux élèves qu’ils peuvent négocier l’orthographe, la grammaire… Je ne souscris pas à l’idée que l’élève construit ses savoirs.
En n’enseignant plus vraiment le passé simple, l’école renvoie les élèves à leur milieu.
Quant au passé simple, temps jugé « discriminant » – qui n’était plus enseigné qu’aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel jusqu’en sixième –, vous le réhabilitez.
L’enjeu est majeur. Ce qui se joue dans ce traitement du passé simple, c’est l’idée que ce qui règle l’enseignement, ce sont nos manières de plus en plus appauvries de parler. C’est un parti pris, extrêmement contestable, qui renvoie à un autre parti pris : la langue orale serait la norme de la langue écrite. C’est un renversement inquiétant ! Jusqu’à il y a peu, c’était l’écrit qui constituait la norme de l’oral. On assiste à un nivellement par la langue orale, qui est soumise à l’impératif de communication, qui cède à la rapidité, à la simplification. Toutes les subtilités temporelles disparaissent dans l’expression orale !
C’est une tendance profonde de notre société. J’estime toutefois qu’il est de ma responsabilité de ne pas y consentir dans les programmes. Je ne suis pas pour la sacralisation de l’écrit, mais on ne peut pas se réjouir de l’appauvrissement de la langue. Le langage SMS ne doit pas devenir la norme.
Je ne comprends pas le choix, dans les programmes actuels, de n’enseigner le passé simple qu’aux troisièmes personnes. Comme si, en mathématiques, on apprenait 2 x 4 et pas 2 x 6 ! On interdit ainsi l’accès à des pièces maîtresses de notre littérature. Un élève qui n’a jamais appris le passé simple, comment pourra-t-il lire des œuvres écrites à la première personne du passé simple ? Voyez dans Phèdre : « Je le vis, je rougis, je pâlis. » En n’enseignant plus vraiment le passé simple, l’école renvoie les élèves à leur milieu, à leur famille.
Sous le couvert de la bienveillance…
Ce n’est pas de la bienveillance, c’est plutôt de la condescendance sur fond de cynisme. L’arrière-pensée ici à l’œuvre est la suivante : « Puisque vous n’êtes pas capables d’accéder à toutes les subtilités de la langue, nous décidons, parce que vous êtes étrangers, parce que vous êtes pauvres, de ne pas vous les enseigner ! De toute façon, vous n’en avez pas besoin puisque vous ne lirez jamais Dumas, Balzac… » Condescendance, cynisme et mépris de classe.
Certains mettent en avant la complexité de la langue française pour justifier la simplification de ces dernières années.
Les Anglais souffrent aussi de l’appauvrissement de la langue, jugent sévèrement cette novlangue qui a supplanté la langue anglaise. Je crois qu’il faut progressivement donner aux élèves accès aux subtilités de leur langue, à ses difficultés. Ils ne pourront sans doute pas toutes les maîtriser, mais cela ne doit pas les inhiber. Il ne faut pas que l’école consente à la destruction de la langue.
Ce qui m’inquiète, c’est qu’on ne s’inquiète pas assez de la destruction de la langue qui est en marche, c’est que toutes les personnes intéressées par l’enseignement et la transmission, par-delà leurs convictions politiques, ne se donnent pas pour but commun la sauvegarde de notre langue, en l’enseignant méthodiquement, dans un esprit d’exigence qui ménage aussi les progressions. Dans un passé récent, les promoteurs d’une conception très exigeante de la langue n’étaient pas tous des « conservateurs ». Je pense aux poètes du Val-de-Marne qui étaient très proches du PCF.
Ce qui vous inquiète également, c’est la disparition progressive de l’écriture cursive, qui a déjà été remplacée par le clavier dans la plupart des États américains et en Finlande.
L’usage du clavier était indiqué dès le cycle 2 (CP, CE1, CE2), où l’on recommandait une « manipulation régulière du clavier et du traitement de texte ». Nous avons repoussé cela au cycle 3 (CM1, CM2, sixième), estimant que l’usage du clavier devait suivre la maîtrise du geste graphique. Il semble qu’écrire fixe les capacités psycho-cognitives, fixe l’attention, cela donne aussi une certaine expérience de la temporalité. Rédiger une lettre, taper un mail sur un clavier, ce n’est pas la même chose. Le sentiment de la temporalité est très important dans la construction des apprentissages.
Je rêve de classes qui soient des lieux où l’on échappe à l’injonction de la tablette, du téléphone portable.
Vous avez constaté que les élèves français n’écrivaient pas assez. Est-ce la faute des ardoises Velleda, des tablettes numériques ?
Là encore, on ne peut faire abstraction de la réalité sociale. Les petits sont très tôt exposés aux écrans. Ce n’est plus du tout naturel de tenir un crayon. Je crois que, dans les classes, on doit protéger les élèves du « tout-écran ». Je rêve de classes qui soient des lieux où l’on échappe à l’injonction de la tablette, du téléphone portable… Pas par conservatisme, mais parce que la classe est l’espace où l’on apprend ! Je pense qu’à l’école élémentaire il faut apprendre à lire, à écrire et à compter. Les professeurs sont, j’en suis sûre, conscients de leur responsabilité en la matière.
C’est un retour au bon sens ? Les pédagogistes appellent cela du conservatisme. Ne craignez-vous pas de passer pour une « réac » ?
Le bon sens n’est pas méprisable, surtout quand il n’a qu’un seul but : assurer à chaque élève une instruction élémentaire qui rend possible sa vie sociale. Je ne vois là aucun conservatisme, j’y vois plutôt le souci constant de la transmission, un souci ouvert sur les réalités contemporaines et donc aux antipodes de toute attitude réactionnaire. Descartes écrivait : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. » Pourquoi l’école devrait-elle se priver du partage du bon sens ?
Dans l’enseignement moral et civique, il est préconisé d’apprendre par cœur la Marseillaise.
Quoi de neuf, là encore ? Elle figure dans les programmes actuels. Depuis qu’elles existent à l’école, les leçons de morale ou l’instruction civique font une place à la Marseillaise. Il était prévu de « chanter, en comprenant le contexte de leur écriture, quelques couplets de la Marseillaise » en fin de cycle 2. Nous proposons un enseignement dont les finalités sont plus claires pour qu’il soit vraiment mis en œuvre, car, dans les faits, à l’école primaire, cet enseignement n’est pas toujours conduit. En CP, l’élève apprend à la reconnaître ; en CE1, il commence à identifier le premier couplet ; en CE2, il apprend par cœur ce premier couplet… Quoi d’étonnant dans un enseignement moral et civique ?
Vous supprimez également la référence à l’orthographe « nouvelle » (aussi appelée orthographe de 1990) approuvée par l’Académie française. On avait oublié qu’« oignon » pouvait s’écrire « ognon » et que les accents circonflexes étaient proscrits…
Les programmes de 2015 ont été écrits en respectant cette règle… (en effet, on compte 96 fois « maitrise » sans accent circonflexe et 96 « connaitre », NDLR). En vérité, peu de gens tiennent compte de ces rectifications orthographiques. Dans les classes, je n’ai jamais vu de professeur en tenir compte. J’ai toujours vu « maîtrise » écrit avec un accent circonflexe et « nénuphar » écrit avec « ph » et non « f ».
Michel Lussault dit que ces ajustements sont très politiques. Que lui répondez-vous ?
Je ne comprends pas le sens qu’il donne au mot politique. S’agit-il de remettre en question l’indépendance du CSP en suggérant qu’il participe à un projet politique ? Le CSP est une instance intellectuelle dont l’indépendance ne consiste pas à manifester une opposition, mais à faire un usage réglé d’une liberté intellectuelle totale.
Vous préconisez également la dictée quotidienne. Votre projet y fait référence à treize reprises, tandis que, dans les programmes de 2015, il y avait une tendance à désacraliser la dictée et à ne pas faire la « chasse aux fautes ».
Là encore, rétablissons la vérité : la dictée est préconisée dans les programmes actuels. Madame Najat Vallaud-Belkacem avait déjà recommandé, en 2015, la dictée quotidienne. Nous l’avons simplement mise en avant et valorisée.
Vous conseillez la lecture de cinq à dix œuvres par an dès le CP. N’est-ce pas un peu trop ?
Nous faisons confiance aux professeurs pour adapter la longueur des textes étudiés, bien sûr. Cela dit, les résultats de l’enquête Pirls en décembre 2017 ont été un révélateur : ce qui avait notamment dérouté les élèves français, c’est qu’ils n’étaient pas habitués à lire et à étudier des textes aussi longs ! Dans les classes, de manière générale, on étudie le plus souvent des textes courts. Il semble donc nécessaire de confronter les élèves, le plus tôt possible et en ménageant des progressions, à des textes longs.
Mettre la littérature dans le patrimoine, c’est un peu une manière de la reléguer à ce qui est mort.
Les élèves semblent avoir de moins en moins accès aux « grandes œuvres du patrimoine », pour reprendre la formule des programmes.
Cette notion de littérature « patrimoniale » me gêne : nous n’y avons pas touché, mais elle me semble témoigner d’une vision de la littérature qui réduit les œuvres du passé à des pierres mortes. L’intérêt de la littérature, c’est que ses auteurs sont toujours vivants, la littérature relève de l’art parce qu’elle est transhistorique, les œuvres littéraires ne sont pas des œuvres du passé. Si on lit Le Père Goriot aujourd’hui, c’est que Balzac est présent pour nous, parce qu’il aborde des questions éternelles : la blessure d’un père, l’amour filial…
J’entrevois un autre partage qui me gêne : la distinction entre le français et la littérature. Pour tous ceux qui sont étrangers, comme moi (Souâd Ayada, d’origine marocaine, est arrivée en France à l’âge de 4 ans, NDLR), et qui ont appris le français, c’est la littérature qui les a introduits à la langue française, ce n’est pas la lecture des journaux. Mettre la littérature dans le patrimoine, c’est un peu une manière de la reléguer à ce qui est mort.
Au moment où les copies du bac sont en train d’être corrigées, certains profs dénoncent des notes toujours revues à la hausse et qui ne correspondent pas au niveau réel des élèves. En tant qu’inspectrice, avez-vous été confrontée à des consignes ?
Quand j’étais inspectrice pédagogique régionale ou inspectrice générale, je n’ai jamais donné ce type de consignes.
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Le Café pédagogique du 05.07.2018
La présidente du CSP mise en accusation par plusieurs de ses membres
Trois membres du Conseil supérieur des programmes, Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques, Denis Paget, professeur de lettres modernes et chargé de recherches à l’institut de recherche de la FSU et Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart-Monde, prennent position dans une lettre ouverte contre les propos de la présidente du CSP, Souâd Ayada publiés dans Le Point.
Dans cet entretien, S Ayada prend position contre les programmes rédigés en 2015 par son propre Conseil, accusant par exemple les programmes de brader la grammaire. » C’est irresponsable de dire aux élèves qu’ils peuvent négocier l’orthographe, la grammaire… Je ne souscris pas à l’idée que l’élève construit ses savoirs », dit-elle. « Je ne comprends pas le choix, dans les programmes actuels, de n’enseigner le passé simple qu’aux troisièmes personnes… On interdit ainsi l’accès à des pièces maîtresses de notre littérature ».
Les trois membres du CSP dénoncent la critique portée par la présidente sur son propre Conseil. « Aucun programme n’est jamais parfait et il est bien entendu normal de les faire évoluer au regard de la pratique et des difficultés rencontrées sur le terrain. Nous avons activement et positivement participé à ce processus, mais celui-ci n’implique pas nécessairement de dénigrer le travail du Conseil supérieur des programmes au cours de la législature précédente », écrivent-ils.
Ils reprennent S Ayada sur des points précis. « Laisser entendre qu’avec les programmes de 2015 on aurait renoncé à faire apprendre la grammaire scolaire est inexact et déplacé », disen-ils. « Quant à l’affirmation selon laquelle on aurait alors remplacé le complément d’objet direct (COD) par le prédicat, quoique souvent répétée depuis 2015, elle est fausse également dans la mesure où cette notion, classique chez les grammairiens et utilisée dans les autres pays francophones, comprend bien sûr tous les compléments essentiels du verbe que les programmes de 2015 n’avaient pas effacés pour autant ».
Mais c’est surtout sur le programme d’EMC qu’ils reprennent S Ayada. « Les programmes d’enseignement moral et civique ont quant à eux été totalement revus. Cette refonte a excédé largement le mandat confié par le ministre au CSP et a été réalisée dans des conditions très insatisfaisantes. Son résultat a profondément divisé le CSP. Ce nouveau programme remplace celui de 2014 qui avait été longuement mûri et n’avait pas fait l’objet de critiques particulières. La présidente du CSP en retient surtout la demande de faire apprendre pendant trois ans aux enfants le premier couplet de la Marseillaise. Cette insistance traduit bien une profonde incompréhension de ce que peut et doit être la formation civique et morale de nos enfants au XXIème siècle et l’indigence de ce nouveau projet de programme ».
En conclusion, les trois membres du CSP s’opposent à la manipulation des programmes par le politique. « Dépassionner et dépolitiser les débats sur les programmes en confiant leur élaboration à une instance pluraliste et indépendante, c’était la volonté du législateur lorsqu’il a créé le Conseil supérieur des programmes (CSP). Il importe à nos yeux que chacun au sein de ce Conseil, et particulièrement bien entendu celles et ceux qui le dirigent, contribuent à dégager les consensus les plus larges possibles sur ces questions plutôt que de chercher à cliver la communauté éducative et l’opinion ».
Après la démission de M Lussault, ex président du CSP, et la « démission » d’office de S Plane, vice présidente, les propos de S Ayada et la lettre des 3 membres du CSP montrent la profonde division du CSP initiée par la nomination de S Ayada. On a rarement vu une institution aussi divisée alors qu’elle n’a qu’un rôle technique et qu’elle réunit élus et spécialistes pour construire un consensus national sur les programmes. La question du maintien du CSP ou de sa présidente est posée.
François Jarraud