La Ponctuation à l’aube du XXIe siècle. Perspectives historiques et usages contemporains

Ouvrage collectif

Linguistique et sociolinguistique

Les écritures actuelles ne se limitent pas aux caractères issus d’Égypte et de Chine : les signes dits « de ponctuation » peuvent paraître secondaires, ils sont pourtant essentiels à la construction du sens. Ne serait-ce que dans la prose linéaire de langue française – celle des best sellers et de la presse écrite par exemple –, les hésitations sur la présence ou l’absence de trait d’union (compte-rendu et compte rendu, vis-à‑vis mais face à face…), les formats de guillemets du code typographique français
(« … “… ‘…’ …”… »), la multiplication des points d’exclamation, les « trois petits points », les parenthèses et les tirets d’incise (mais les virgules aussi peuvent disloquer), même les italiques et les sauts de ligne soulèvent des questions sur la structure des textes, sur le sens du visuel et sur ce que saint Augustin nommait « la bouche du cœur », Valéry « la secrète voix de l’œil ».
Le présent ouvrage fait suite à deux journées d’étude organisées à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense aux printemps 2013 et 2014. Il réunit des contributions sémiotiques, linguistiques et littéraires. Qu’elles abordent un signe en particulier ou le système ponctuationnel en général, elles restituent un parcours qui mène du XVIe siècle à nos jours. Elles mettent en évidence une énonciation fondée sur la notion de « phrase » et ses reconfigurations dans les nouveaux genres et supports de la communication écrite, tweets, tchats et forums. Elles discutent de normes et de variation, du rôle des grammairiens et des typographes, des effets d’écriture (le rythme, le style), d’attente et de réception et questionnent l’enseignement des langues dans une société plurilingue.

Erratum
p. 55, § 2, ligne 2 : pont —> point
p. 61, § l, su —> du
p. 71, note, 4 lignes avant la fin : déplacer l’espace d’avant à après le crochet fermant
p. 171, ligne 3 du premier § après la citation (milieu de page) remplacer le gras par l’italique
(Merci Alain !)