The Fabelmans de Steven Spielberg
Essai de morpho-esthétique.
The Fabelmans raconte la découverte du cinéma par un jeune garçon, Sammy, alter ego du réalisateur Steven Spielberg. Entre un père ingénieur et une mère pianiste, il s’initie au Septième Art à la fois comme technique et comme magie. Entre autres formes esthétiques, il utilise la musique, celle notamment de Jean-Sébastien Bach, au sein de constructions qui contribuent à ancrer le récit de surface dans les profondeurs d’un drame familial. Principalement dédié à la première moitié du film, ce livre non seulement met en évidence les diverses sources de l’autobiographie romancée que filme Spielberg, mais surtout il explore ses partis pris esthétiques. Pour ce faire, Dominique Chateau propose une méthodologie nouvelle, l’étude des configurations filmiques d’un point de vue morpho-esthétique fondé sur différents ordres structurels. L’analyse des formes se déplace de la structure filmico-narrative de surface qui relève de la causalité immédiate vers les structures profondes où des relations d’ordre inimmédiat – des téléstructures – impliquant des transferts de causalité contribuent à l’intensité esthétique de l’œuvre.
Sur l’auteur : Dominique Chateau est professeur émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de rédaction de la Nouvelle Revue d’Esthétique. Il a publié récemment Une esthétique japonaise. L’art et le goût en mode flottant, L’Harmattan, 2019 ; L’Art autrement qu’art, Puf, 2022 ; avec José Moure, Post-cinema. Cinema in the Post-Art Era, Amsterdam University Press, 2020 ; L’Idée cinématographique, Classiques Garnier, 2021. En libre accès chez Lambert-Lucas, avec François Jost, la réédition de Nouveau cinéma, nouvelle sémiologie, Essai d’analyse des films d’Alain Robbe-Grillet (1re éd. 10/18, 1979), 2024.