ISBN/EAN 978-2-35935-431-7

Format: 16 x 24 cm

Formes de la pensée médiévale

Porter attention aux formes discursives qui véhiculent la pensée médiévale ne réduit pas cette pensée à un ensemble de conventions. Les formes de discours permettent aussi d’approcher la philosophie du Moyen Âge du point de vue du contenu : non seulement elles déterminent certaines manières de penser mais elles sont porteuses de concepts. La portée de bien des écrits médiévaux n’est cependant pas toujours accessible aujourd’hui. Non seulement en raison de leur latin jargonnant, mais parce que nous ne possédons plus les codes qui en ont déterminé les sujets et la façon d’en parler. Les « questions disputées », par exemple, posent souvent des problèmes de lecture. De même certains modes d’écriture venus du néoplatonisme, comme l’ordre axiomatico-déductif, échappent-ils au lecteur non averti. Ce livre entend restituer non seulement le cadre historique mais aussi – ce qui est nouveau – l’univers théorique dans lequel ces textes font sens.

Jean-Luc Solère est ancien élève de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, agrégé de philosophie et docteur ès lettres. Entré au CNRS en 1989 (Laboratoire d’Études sur les Monothéismes, Université Paris Sciences et Lettres), il a enseigné aux Universités de Bruxelles et de Louvain et est professeur associé à Boston College (États-Unis) depuis 2005. Ses recherches portent sur la pensée médiévale, sur la scolastique tardive et sur la philosophie des xvıe-xvııe siècles, notamment Pierre Bayle.

En couverture : Raymond Lulle (gauche) et Thomas le Myésier (droite), d’après une illustration de l’Electorium parvum seu breviculum (vers 1321), Badische Landesbibliothek, Cod. St. Peter perg 92, f° 11 v°.